Ceci est un appel urgent à vous, en tant que gouverneure général du Canada, fille d’Haïti, ancienne citoyenne de la France, vous qui êtes mariée au bien connu et respecté intellectuel et cinéaste français, Jean-Daniel Lafond.
Tous les deux, vous devez, chers compatriotes, utiliser tout de suite votre pouvoir et vos compétences pour convaincre le président français Nicolas Sarkozy de la nécessité urgente pour la République française de restituer les 40 milliards de dollars (US) qu’elle a rançonnés sous la menace de ses canonnières à la République d’Haïti entre 1825 et 1947. Le montant de 90 millions de francs-or ont été encaissés par l’ÉTAT FRANÇAIS, à titre d’indemnisation des réclamations des Françaises et des Français blancs pour « propriétés et biens perdus ». Ces dits «propriétés et biens» étaient nos grands-pères et nos grands-mères qui avaient survécu aux 312 années du crime le plus horrible contre l’humanité jamais inscrit dans l’histoire humaine – la Maafa.
Afin de payer cette rançon, les gouvernements haïtiens successifs ont dû prendre des mesures draconiennes telles que couper nos forêts, fermer des écoles rurales et emprunter de l’argent à des taux exorbitants aux puissances de l’époque bâties sur l’esclavage, comme les États-Unis d’Amérique du Nord.
La rançon de 40 milliards de dollars (US) doit être restituée directement à l’ÉTAT HAÏTIEN auquel elle a été soutirée sous la menace des canons. Cet exemple monstrueux de vol à main armée commandé par l’État implique des institutions juridiques qui existaient et existent encore aujourd’hui.
Haïti en a besoin pour bâtir l’infrastructure qu’elle n’a jamais eu l’occasion de construire. À cet effet, nous, personnes éprises de justice, de toutes les races, croyances et convictions politiques, nous mobilisons sans répit jusqu’à ce que le peuple haïtien, par l’entremise des représentants légitimes qu’il s’est lui-même donné, reçoive ce qui lui a été volé. Pas un sous du remboursement de cette rançon ne doit aller à la horde des organisations étrangères, qui sont expertes dans la collecte des fonds au nom de la population appauvrie d’Haïti. Alors que l’état de pauvreté abjecte qui frappe le peuple noir d’Haïti depuis 1499, lorsque nos ancêtres ont débarqué sur l’île, continu à s’étaler sous nos yeux, ceux qui prétendent « aider » sont les seuls à s’enrichir chaque jour avec les « aides » qu’ils gèrent en notre nom. Une situation que nos frères et soeurs des Premières nations ne comprennent que trop
bien, que ce soit au Nunavut, en Australie ou en Afrique du Sud. L’hypocrisie doit cesser afin que la fraternité humaine authentique puisse s’épanouir.
Ma soeur, ce lourd fardeau est le vôtre. Nous vous aimons et vous encourageons à être inspirée par l’esprit de Sanite Belair, Defile et Marie-Claire Heureuse Félicité Bonheur.
Fòk nou tout mete devwa nou opwòp! Se Dessalines k ap mande règleman!
Ak anpil respè,
Frè ou:
Jafrikayiti (Jean Saint-Vil)
Ottawa, Canada, 18 janvier 2010.
Voyez aussi le dossier soumis par l’auteur à la Gouverneure Générale du Canada, dès 2007.
British Crown Called To Make Long Overdue Reparations